Salut 👋 Si vous découvrez mes bilans mensuels pour la première fois, je vous invite à lire ma première édition intitulée Tout prend du temps. Dedans, je vous explique où j’en suis dans ma vie et pourquoi j’ai décidé de build in public mon parcours de freelance.
Note de début de mois : le mois de janvier était intense et j’ai tenté de garder le même rythme en février. Bilan ? C’est un échec total, j’ai accumulé les mails, pris du retard sur mes missions clients, abandonné la création de mon site, etc. Au moins, je commence à accepter de ne pas pouvoir tout gérer maintenant et à me montrer plus douce envers moi-même. Affaire à suivre…
Mise à jour à la fin du mois : c’est toujours n’importe quoi. Je suis submergée par mon travail. À tel point que j’ai dû travailler tout un week-end pour être sûre de respecter les délais de mes prestations avec mes clients. Travailler autant, c’était vraiment pas le plan de base.
Au moins, je me sens mieux par rapport à février. J’ai arrêté de surcharger mon emploi du temps, ce qui me permet d’avoir du temps libre pour gérer tout retard ou imprévu.
Alors oui, l’idéal avec le temps libre c’est de pouvoir le consacrer à une activité qui m’apporte juste du plaisir. Mais être moins angoissée par la charge de travail, c’est déjà pas mal. Enfin, c’est un bon début.
Nan ?
Dans cette édition #4, on continue d’explorer ce qui se passe dans mon cerveau de zinzin et de comment j’essaye de surmonter la pression que je me mets toute seule.
Dans ma précédente édition, j'expliquais la pression que je m’infligeais à écrire des articles super compliqués pour apporter de la valeur. Et comme si ça ne suffisait pas, je m'imposais de rédiger mes textes le plus rapidement possible.
Vous vous en doutez certainement, je n’atteignais pas mes objectifs.
Et je me sentais si nulle.
Même si aujourd’hui je ne trouve pas encore assez de temps pour rédiger pour moi-même, je me sens plus apaisée sur ce que je peux proposer. Et depuis 1 mois, écrire est devenu plus simple et plus plaisant.
(Ce qui tombe très bien vu la charge de travail qui me tombe dessus) 🤯
Et c’est ça la finalité pour moi : prendre du plaisir.
Certes il faut avoir des clients et gagner un certain chiffre d’affaires, mais s’il y’a aucun plaisir, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Justement, j’ai un autre blocage qui touche à la notion de plaisir et je vais vous en parler tout de suite.
À part respecter les délais avec mes clients, je devrais faire ce que je veux quand je veux. Pourtant, je travaille bien plus que prévu. Même quand je me sens fatiguée.
Euh… moi-même.
Pour être plus précise, il y a 1 an, c’était « moi » qui avait très très peur de manquer d’argent. À cette période, je venais de me former à la rédaction web SEO et de lancer mon activité. Je vivais grâce à mes économies. Sauf qu’elles ont commencé à fondre sérieusement et moi avec… 🫠
La peur de manquer d’argent a alimenté des scénarios catastrophes dans ma tête, comme : renoncer à ma liberté de travailler à distance, alors que ça me permettait de vivre avec mon amoureux au Sénégal (il est sénégalais et obtenir un visa pour la France est impossible un enfer).
Ce besoin de sécurité financière m’a poussé à beaucoup travailler. Et même trop. Je culpabilisais de prendre la moindre journée de repos. Chaque week-end, je faisais en sorte de m’avancer pour la semaine. Et chaque semaine, j’avançais à fond pour m’autoriser à faire une pause le week-end. 🔄
Aujourd’hui, je gagne mieux ma vie et ma peur de manquer d’argent ne fait plus partie de ma vie.
Et c’est incroyable. ☀️
Mais ce qui est vraiment intéressant, c’est que je n’ai pas attendu d’avoir un meilleur salaire pour me débarrasser de cette pression. Pour rompre ce cercle vicieux, j’ai eu besoin soudainement de prendre 10 jours en vacances.
Je suis partie dans un petit village perdu en pleine nature, au sud du Sénégal, avec mon amoureux. Sans réseau. On a passé la semaine à dormir, prendre le temps, lire, se promener, faire des photos des fleurs, un atelier de batik, etc. En plus, on a dormi dans une incroyable cabane construite sur un baobab (celle sur l'image principale de ce bilan).
Non seulement j’ai réussi à décrocher de mon travail dès la première journée de mes vacances (bravo moi). Mais en plus, ces 10 jours de repos m’ont aidé à prendre le recul nécessaire sur ma situation. À notre retour, j’ai commencé par poser mes options en fonction de mes finances.
D’abord, j’ai identifié combien de mois mes économies peuvent tenir. Disons que j’avais 10 mois devant moi avant d’avoir zéro moula.
Plan A : j’ai 5 mois tranquilles devant moi. 1/ Je profite de ce délai pour valider ma formation en rédaction web SEO, 2/ je me forme mieux à la prospection et 3/ je cherche des clients.
Plan B : si je n’ai toujours aucune mission après 3 premiers mois, 1/ je me limite un peu plus dans mes dépenses, 2/ je commence à chercher un travail à mi-temps et 3/ je tente de comprendre ce qui ne fonctionne pas dans ma prospection.
Plan C : si je n’ai toujours aucune mission après 5 mois, 1/ je fais une petite pause en France pour soulager mes dépenses, 2/ je commence obligatoirement un travail à mi-temps même si ça n’a rien à voir avec la rédaction web.
…
Plan Z : je ne fais toujours pas de chiffre d’affaires après 10 mois et je n’ai plus d’économie. La situation est loin d’être idéale, voici mes 2 options le temps que je m'en remette financièrement :
Après ces vacances, je ne gagnais pas 1 centime de plus, mais mon angoisse financière avait quasi disparu. Le pire qui pouvait m’arriver était donc d’être bloquée quelque temps chez mon frère (que j'adore) ou chez Nebeday (où j'ai fait ma plus belle expérience professionnelle). 🫶
Finalement, la pression ne venait pas de ma peur de manquer d’argent. Elle venait de ma façon de croire que mes économies étaient une finalité et que je ne pouvais rien faire.
L’argent est souvent perçu comme le seul moyen de se mettre à l’abri. Mais on pourrait déployer tellement d’autres ressources, si on y mettait la même énergie que pour faire des économies.
Et quand est-il de ma culpabilité à me reposer ?
Depuis le mois dernier, c’est pas fou fou.
Je ne suis plus dans l’urgence de gagner de l’argent, mais j’en ai une nouvelle : je veux développer mon business le plus rapidement possible. Genre si c'est fait dans les 6 prochains mois, ça m’arrangerait bien. Et pour ça, j’ai un paquet d’idées :
Sauf que je ne peux pas concrétiser toutes ces idées en 6 mois. Encore moins si je passe mes journées à écrire pour mes clients. Je sais que c’est impossible, mais je continue de vouloir faire vite vite.
Peut-être que je m’accroche à une vision de la réussite transmise par la société : il faut accomplir beaucoup de choses et en peu de temps. Sans réellement saisir ce que ça implique dans ma vie d’aujourd’hui et de demain. Par exemple, l’idée d’accepter de passer tout son temps à travailler aujourd’hui en espérant que demain ce soit plus facile et plaisant.
Mais qui sont ces personnes qui vivent un demain plus facile et plaisant ? Est-ce que c’est une illusion ? J’ai l’impression qu’on est tous coincés au premier stade. Est-ce qu’on pourrait le vivre dès aujourd’hui si on changeait d’état d’esprit ? Ou il faut forcément accepter de sacrifier quelques mois, voire quelques années, pour l’atteindre ?
À force de vouloir construire un meilleur futur, on passe à côté de notre présent. On s’impose des contraintes bien réelles pour de potentielles récompenses.
Dernièrement, c’est aussi mon cas.
Depuis février, mes missions clients prennent toute la place dans mon emploi du temps. Pour autant, j’ai refusé de me décharger d’autres tâches plus perso, comme la création de mon site web. Ça voulait dire repousser (voire renoncer) à construire une activité mieux rémunérée et plus plaisante.
Sauf que ces missions clients sont prioritaires puisqu’elles me permettent de gagner ma vie aujourd’hui. Bref, j’ai eu envie de tout faire en même temps.
Pour essayer de gérer tout ça, j’ai enchaîné des journées intenses de travail. Et plus les jours avançaient et plus je travaillais. Vers la fin du mois, ça se résumait juste à ça : dormir, manger et travailler.
Et à chaque fin de journée, c’était le brouillard dans ma tête. 😶🌫️
Apparemment, ne pas se reposer est une vraie problématique chez moi. Hier, c’était par peur de manquer d’argent. Aujourd’hui, par une urgence de développer mon business. Et demain ce sera quoi ?
Pour ce mois de mars, je voulais trouver un moyen de me sortir de ce brouillard. Mon objectif est toujours de construire une activité mieux rémunérée et plus plaisante, mais sans sacrifier mon présent.
Identification du problème : en février, mes missions ont pris toute la place dans mon emploi du temps. En refusant de mettre sur pause mes autres tâches, mon énergie devait être au top TOUT LE TEMPS pour me permettre de tout gérer.
La fatigue et les migraines me forcent à ralentir certaines journées. Mais dès que je me sens mieux, je cherche à compenser mon retard. En plus d’être épuisant, ce système ne laisse donc aucune place aux imprévus. Sauf que des imprévus, y’en a toujours.
Je redoutais constamment de tomber malade ou de manquer de motivation. Car si ça arrivait, je devais rattraper mon travail plus tard en plus d’un planning déjà full. Bref, un nouveau cercle vicieux. 🤯
Du coup, j’ai testé une nouvelle approche ce mois-ci : chaque semaine, me laisser un laps de temps où je ne prévois rien du tout.
L’idée est de diminuer ma charge de travail pour avoir du temps libre. Forcément ça implique de mettre sur pause certaines tâches et d’accepter que mes projets vont mettre plus de temps à se concrétiser. Mais si j’ai un imprévu, je peux utiliser ce laps de temps pour le compenser.
Cette solution est loin d’être révolutionnaire, mais ça a tout changé.
Je suis encore submergée par mon travail et je n’arrive toujours pas à avancer mon site web. Mais je ne suis plus angoissée à l’idée d’être fatiguée ou de ne pas atteindre mes objectifs et je ne cours plus après le temps. Même s’il m’arrive de travailler certains week-ends, je m’autorise maintenant à me reposer dès que j’en ressens le besoin.
Je continue de vous partager un ou plusieurs contenus qui m'ont inspiré ce mois-ci.
📬 Avec sa newsletter Screenbreak, Julien explore chaque semaine notre relation au digital et aux écrans. Son objectif : en tirer le meilleur et garder du temps pour le reste. J’ai adoré son édition Et si Einstein avait eu Tiktok ?, je vous recommande de la lire et de vous inscrire dans la foulée !
📹 Chaque minute de ta vie est remplie ? Va vite regarder la vidéo sur l’ennui de LouanneManShow. Tout ce qu’elle explique sur notre façon d’occuper notre temps résonne si fort en moi. Ne rien faire est probablement l’une des meilleures choses que l’on pourrait faire ces prochains mois.
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