Salut 👋 Si vous découvrez mes bilans mensuels pour la première fois, je vous invite à lire ma première édition intitulée Tout prend du temps. Dedans, je vous explique où j’en suis dans ma vie et pourquoi j’ai décidé de build in public mon parcours de freelance.
Note de début de mois de juillet : pour embrasser pleinement ma nouvelle démarche de slowpreneuriat, je peux déjà annoncer qu’il n’y aura pas de bilan mensuel pour le mois de juillet. Je vais devoir gérer plus de missions-clients, alors je ne veux pas me surcharger. Affaire à suivre…
Mise à jour à la fin du mois d’août : je ne vous cache pas que le rythme est intense ces dernières semaines. Je suis encore loin de mon rythme idéal, mais être ponctuellement plus occupée ne me dérange pas du tout.
Après, ça n’a RIEN à voir avec mes précédentes périodes de travail plus denses. Une première grande différence est que j’ai maintenant des règles pour continuer de prendre soin de moi. Notamment :
1/ je tracke mon temps de travail pour m’assurer de faire maximum 40 heures par semaine. Toujours avec une certaine flexibilité of course. Si je dépasse de 2 heures une semaine, je rééquilibre la suivante.
2/ je ne peux pas encore prendre totalement une pause, mais j'ai besoin de ralentir. Alors, je me prends actuellement des mi-vacances dans la campagne rennaise. Le matin, je travaille. Et l'après-midi, je fais ce que je veux : repos, balade, jeux de société, etc.
3/ j’ai prévu avec mes clients d’alléger mes missions en septembre pour consolider tout ce que j'ai initié cet été et me reposer un peu.
Et aujourd'hui, je suis plus à l’aise financièrement, alors j'ai envie de passer un cap dans mon activité : chaque décision doit être prise avec l’idée centrale de me faire plaisir. C’est une notion à laquelle j'ai beaucoup pensé ce mois-ci et que j'ai envie de développer ici.
Dans cette édition #7, on remplace au maximum la pression par le plaisir. Objectif : faire de son business un terrain de jeux où je fixe mes propres règles. 🎮
Prendre du plaisir en travaillant est le point de départ de nombreux freelances dans leur reconversion professionnelle. C’était clairement mon cas. Je lançais ma carrière de rédactrice web avec l’envie de :
👉 vivre de ma passion (apprendre pour comprendre le monde) ;
👉 travailler sur des projets qui ont du sens ;
👉 construire mon emploi du temps selon mes envies ;
👉 trouver un équilibre entre ma vie pro et perso ;
👉 etc.
La réalité était malheureusement bien différente. Mes premiers pas dans le monde des freelances sont compliqués, voire décourageants :
Je suis bien loin de mon ambition de départ de mettre mon travail au service de ma vie et de kiffer. Pire : je suis persuadée que c’est normal de passer par une phase de dur labeur et de sacrifices pour réussir.
Cette phrase, je me la répète en boucle.
J’ai tellement peur de ne pas pouvoir vivre de mon activité de rédactrice web que je me mets une pression de dingo à trouver une stratégie parfaite pour devenir rentable.
Et tout ce qui peut me permettre d’atteindre cet objectif devient une priorité : avoir une routine de prospection par mail, publier sur LinkedIn régulièrement, accepter n’importe quelles missions, participer à des événements, etc.
Autant vous dire que je ne compte plus mes heures de travail et que la notion de plaisir est loin derrière moi. C’était la pire idée au monde. 😭
Je voulais tout faire en même temps, car je lisais que toutes ces actions étaient in-dis-pen-sa-bles. Et comme je paniquais à l’idée de rater ma vie ne jamais être rentable, je voulais prendre « aucun risque ».
Sauf que :
1/ Aucune stratégie n’est indispensable. Certes, il est nécessaire de trouver des clients pour que son business soit rentable. Par contre, il n’y a zéro obligation sur la façon de trouver ses clients.
2/ Diffuser ses stratégies, c’est diffuser ses résultats. Voilà une image qui illustre parfaitement cette idée (livre The one thing : Passez à l’essentiel de Gary W. Keller et Jay Papasan)👇
À gauche, c’est l’énergie qu’on dépense quand on veut réaliser 1000 stratégies en même temps. On se disperse et nos résultats prennent plus de temps à arriver, c’est décourageant. Tandis qu’à droite, on concentre toute notre énergie sur une seule stratégie : on va plus loin et plus vite !
3/ Toutes les stratégies fonctionnent, mais ça prend du temps. Certaines personnes construisent une communauté sur LinkedIn, d’autres sur Instagram. Certains sites attirent leur audience en optimisant leurs articles avec le SEO, d’autres en partageant du contenu sur les réseaux sociaux.
Absolument tout peut fonctionner. Le plus important est de choisir une stratégie que vous aimez. Et c’est sa répétition et son amélioration sur le long terme qui vous permettra de faire la différence.
4/ Tester et parfois se tromper. Les français sont conditionnés à ne pas tolérer la moindre erreur. On l’associe à l’incompétence. Et être incompétent dans son travail, c’est pas envisageable.
Lorsqu’on se lance dans le freelancing, on adopte donc un rôle d’expert qui doit être parfaitement cohérent et montrer immédiatement des résultats incroyables. Sauf que personne ne passe de débutant à expert en 5 minutes. C'est impossible. 🫣
Se tromper est une étape indispensable dans chaque apprentissage.
Quand un enfant apprend à marcher, il se lève, tente d’avancer, chute, réessaye, fais quelques pas, retombe, se relève… jusqu’à marcher. S’il refusait de se tromper, il n’aurait jamais essayé ou abandonné au premier faux pas.
Les premiers mois, j’avais vraiment peur de me tromper dans ma stratégie d’acquisition.
Je lisais un maximum de ressources pour trouver la démarche parfaite sans avoir besoin de tester plusieurs solutions. Sauf que ça marche tellement pas comme ça mdr. 🥲
La valeur se trouve dans le passage à l’action.
Ça reste un bon réflexe de vouloir se renseigner sérieusement avant d’agir, mais c’est dans le terrain que l’on apprend réellement. Par exemple, j’ai passé au moins 2 semaines à préparer une stratégie LinkedIn. Quand je me suis lancée, ça n’a pas fonctionné. J’ai paniqué. Et j’ai abandonné. Alors que c’était là que mes premiers apprentissages arrivaient vraiment.
Malgré tout, cette vilaine expérience m’a transformé hyper positivement. Publier sans autre raison que courir après les likes m’a fait repenser ma vision de la réussite.
J’étais en train de m’approprier un modèle du succès qui ne m’allait pas : faire des résultats incroyables et le plus vite possible. Ça ne me ressemble pas du tout. Moi je veux juste parler de ce qui me plaît, créer du lien sur ces sujets et faire progresser mon écriture à la base.
En exposant mes textes aux yeux d’autres professionnelles, je n’arrivais plus à écrire pour moi et simplement jouer avec l’algorithme de LinkedIn.
Mon site Internet. 🫶
Plus personnalisable. Plus sécurisant. Plus adapté à ma petite personne.
Pourtant, on m'a déconseillé plusieurs fois d'en créer un :
J’entends ces arguments si l’unique objectif est d’augmenter rapidement son CA. Au tout début de mon activité, j'aurais pu créer mon site pour de mauvaises raisons. Mais rapidement, j'ai eu de nombreuses (excellentes) raisons d'en vouloir un :
👉 réaliser des interviews avec ma cible pour discuter avec des prospects sans m'engager directement dans une démarche commerciale ;
👉 écrire des articles éditoriaux sur des sujets liés à ma thématique de rédaction me former et partager mes connaissances (expertise + crédibilité) ;
👉 rédiger des bilans mensuels pour built-in-public mon parcours de freelance et garder des traces de toute cette aventure ;
👉 tester d’autres formats d’écriture pour ne pas rester bloquer sur le SEO ;
👉 améliorer ma prospection en partageant mes articles et créer de la confiance en ayant un espace où on peut me découvrir ;
👉 adapter cet endroit en fonction de l'évolution de mon activité.
Contrairement à LinkedIn, ma démarche était personnalisée, sécurisante et me faisait kiffer. Pour rester à 100 % dans le plaisir, je me suis faite accompagner pour créer mon site (la partie technique surtout). On a commencé fin mai 2024 et il devrait enfin être publié au mois de septembre. 🥳
C’est grâce à ce site web que j’ai commencé à personnaliser mon business et à remettre la notion de plaisir dans tout ce travail. Petit à petit, j’ai ajouté d'autres briques de kiffance dans tous les autres aspects de mon activité. Notamment :
1/ Dans ma prospection. J’étais pas fan de trouver des clients jusqu’à ce que je lise le manuel vendu par Tifany Clemenceau. Elle partage les bases de la prospection efficace et m’a fait passer de « j’ai peur de déranger » à « je sais comment les aider et ça va être super ».
Puis, j’ai personnalisé ce système de prospection. Ce que j’adore faire c’est : cibler une structure qui me fait rêver et passer ma journée à me plonger dans son univers (site, articles, podcast, vidéos, réseaux sociaux, etc.), imaginer un message ultra personnalisé, et quand je peux, un format original.
C’est notamment grâce à cette approche que j’ai réussi à convaincre Bettina Sertori de me choisir comme ghostwriter pour écrire les contenus LinkedIn de certains de ses clients. Pourtant, je n’avais aucune expérience en ghostwriting.
J’ai écrit un post LinkedIn où je lui explique en 5 points pourquoi je suis la personne avec qui elle doit travailler. Je mets des références qui lui parle (un faux commentaire de Beyoncé) et de ma personnalité (un caroussel avec des infos plus personnelles sur moi).
Non seulement, j’ai adoré faire des recherches sur son activité, rédiger ce post pour prouver que je connais les codes de LinkedIn, faire un montage avec des commentaires et un caroussel pour montrer d’autres compétences. Et voilà ce que ça a donné 👇
CAPTURE D'ÉCRAN RÉPONSE DE BETTINA
2/ Dans ma stratégie. L’évolution de mon activité repose sur ce que j’écris dans mon journal intime professionnel. Aucune règle dans ce carnet, je note tout ce que je veux et quand je veux. Et je peux vous dire que c’est très émotionnel mdr. 😂
En vrai, c’est incroyable comme ça m’aide à mieux me comprendre et à construire un business qui me représente parfaitement. Et j’adore relire mes textes de drama queen après quelques mois.
3/ Dans mon organisation. C’était le point de départ de mon aventure de freelance : avoir la main sur mon emploi du temps pour l’adapter en fonction de mes envies et mes besoins.
Prenons l'exemple du sport. Mon objectif est de faire 3 séances par semaine. Quand j’étais étudiante, mes journées tournaient autour de mes cours ou de mon alternance. De 9h à 17h. Il me restait le choix entre faire mon sport :
Aujourd’hui, je peux faire de mes 3 séances une priorité. Je les cale au moment où j’en ai le plus envie / besoin et je peux vous dire que ma relation au sport a radicalement changé. C’est 95 % de plaisir. Et ça fait 5 ans et demi que ça dure. 🏋️♀️
Prochaine étape : kiffer sur LinkedIn !
Je continue de vous partager un ou plusieurs contenus qui m'ont inspiré ce mois-ci.
📖 Montrer votre travail d’Austin Kleon. Ce livre est parfait pour les personnes qui paniquent à l’idée de devoir se vendre. L’auteur montre que documenter et partager ses projets, son évolution et ses résultats permettent d’attirer une audience prête à nous suivre. J’adore cette idée de build in public pour laisser l’opportunité aux gens de découvrir mon travail.
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